La Baie des Anges: 139e affaire contre Ben Ali, mais aussi Belhassen Trabelsi, ses associés, et la BH

La Baie des Anges: 139e affaire contre Ben Ali, mais aussi Belhassen Trabelsi, ses associés, et la BH
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Il n’est plus de secret pour personne que les deux familles mafieuses, les Ben Ali et les Trabelsi, ont carrément «pompé» un argent fou dans les caisses de presque toutes les banques du pays. Des soi-disant «prêts», sans aucune garantie, évalués à quelque 300 milliards et qui ne seront jamais remboursés… Et, d’après les chiffres avancés dans cette affaire, c’est la Banque de l’Habitat (BH, encore elle !) qui a été la plus «généreuse» pour les Trabelsi en leur octroyant, surtout, pas moins de 215 milliards sur ces 300 «offerts». Ainsi, à l'ensemble des affaires en justice impliquant Zine Abidine Ben Ali, sa famille et ses proches qui a atteint les 138 affaires, une autre s'ajoute au compteur pour atteindre le nombre 139. En effet, Maître Samir Ben Amor nous a fait savoir qu'il venait d’intenter un procès contre le président déchu et son gendre, Belhassen Trabelsi, ainsi que contre l'ancien PDG de la BH et tous ceux dont l'enquête démontrera la responsabilité, et ce, pour malversations, abus de pouvoir et autre délit en rapport. Dans ce qui suit, le résumé de la plainte de cet avocat. A l’origine de ce «déluge financier», donc, un tout nouveau PDG à la tête de cette banque, Abou Hafs Omar Naji, qui n’a pas hésité, dès sa nomination le 8 octobre 2003, à satisfaire la voracité de cette bande. Son prédécesseur, Issa Hidoussi, a été démis de ses fonctions, et c’est tout à son honneur, pour avoir refusé cette opération de prêt. Donc vingt jours après sa nomination, Naji décida, seul, d’octroyer un prêt de 3 milliards 395 millions à la société Alpha International, propriété du "pauvre" citoyen Belhassen Trabelsi. Une opération faite sans aucun respect des lois en vigueur, autrement sans passer par la commission d’octroi des prêts et autres garanties obligatoires. Un prêt, qui plus est, destiné pour l’achat d’un terrain agricole situé à Sousse (connu plus tard sous l’appellation de la «Baie des Anges» ou plutôt la Baie des "Singes" !), pour une société de… vente de voitures dont les associés ne sont autres que ledit Belhassen Trabelsi, Mohamed Touil et Hakim Hmila ! Alors que le statut de la BH interdit ce genre de prêt, sachant qu’il n’est permis qu’aux sociétés immobilières de jouir de ces financements. Cette opération terminée, le président déchu se chargea de promulguer un arrêté daté du 13 avril 2004, sous le numéro 953, changeant le statut de ce terrain d’agricole en terrain constructible, permettant aux acquéreurs d’avoir, en un délai record de trois mois, leurs autorisations de bâtir. Belhassen Trabelsi et son associé Mohamed Touil ont vendu ce terrain pour 42 milliards à une entreprise immobilière qui appartient à leurs autre associé Hakim Hmila. Ce dernier aurait obtenu des crédits bancaires également de la BH pour financer cet achat. Et comme «récompense» pour le président déchu, ils lui offrirent un lot d’un hectare de la «Baie des Anges» en cadeau pour le petit Mohamed Zine El Abidine. Cette hémorragie ne s’arrêta pas là, car toute la famille Trabelsi en profita. Et selon la commission de contrôle des prêts de la BH (cepandant d'autres banques, comme la STB, seraient également concernées), chacun des Trabelsi eut sa part du gâteau : Belhassen (+ de 60 milliards), Imed (46 milliards), Jalila (5,5 milliards), Samira (1,3 milliards), etc.



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