Et si la fin de Kadhafi était proche ?

Et si la fin de Kadhafi était proche ?
National
print



Et si l'épilogue de la guerre civile libyenne était proche ? A voir la joie de plusieurs Libyens, vivant parmi nous, hier à la Cité Ennasr, on est en droit de le penser. Ces Libyens ont manifesté leurs joies par des klaxons et ont dansé au beau milieu des rues tout en brandissant le drapeau des révolutionnaires. Des scènes qui, à première vue, laissaient penser à des supporters de foot venus fêter la victoire de leur équipe... Cette joie trouve sa justification dans la prise de contrôle d'une ville stratégique, en Libye, par les révolutionnaires. En effet, hier, ces derniers sont entrés dans la ville de Zaouïah, située à 50 km à l'ouest de Tripoli, et celle-ci est tombée entre leurs mains. Cette joie est compréhensive puisque la localité représente un verrou conséquent sur la route reliant la Tunisie à Tripoli ; la capitale libyenne pourrait, ainsi, manquer de carburant. Après Zaouïah, les révolutionnaires libyens ont indiqué qu'ils visaient désormais Tripoli. Tout indique donc que la chute de Khadafi est proche. Imminente même. Ne nous enflammons pas trop néanmoins, car tout le monde sait de quoi est capable le dictateur libyen qui s'accroche à son fauteuil depuis février dernier. Mais cette chute aurait-elle des conséquences positives, à court terme, sur l’économie tunisienne ? L’avenir nous donnera la réponse… Toujours est-il que dans une note analytique trimestrielle pour l’Afrique du Nord, la Banque Africaine de Développement prévoit «une réduction du taux croissance du PIB de 0,4 % pour s'établir à 0,7 %. La régression des investissements privés en Tunisie pourrait diminuer la croissance du PIB de 0,2 point de pourcentage et les exportations de 0,3 point. Cependant, cela devrait être partiellement compensé par un accroissement de la consommation, égal à 0,1 point de pourcentage, expliqué par une demande accrue des libyens réfugiés en Tunisie, et ayant des ressources financières importantes». La banque a, d’autre part, considéré que l’arrivée massive de réfugiés pourrait éventuellement relancer la demande en Tunisie et stimuler la consommation.

La joie de plusieurs Libyens hier à la Cité Ennasr - vidéo (Emna Ben Jemaa)



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Phosphate : Vers le lancement d’un projet tuniso-chinois

Suivant