Le directeur du Houria Palace, menacé de mort par le fils de Houria Ben Ali

Le directeur du Houria Palace, menacé de mort par le fils de Houria Ben Ali
National
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Depuis le 14-Janvier, la traque aux Ben Ali et Trabelsi n’a cessé de s’amplifier, des procès contre eux sont en voie d’être ouverts, le tout dans une atmosphère de révolution assez tendue ; le peuple jugeant que le pouvoir provisoire est en train de "jouer" avec cette révolution. Il n’a pas tout à fait tort surtout lorsqu’on apprend que des membres du clan Ben Ali, gardent toujours la même influence dans leur bastion qu’est Hammam-Sousse. Un directeur d’hôtel, qui s’est frotté à eux, en aurait fait la fâcheuse expérience. On aurait aujourd'hui l'habitude M. Hammadi Dhouib, directeur du Houria Palace, cet hôtel de la zone d’El Kantaoui ayant appartenu à la sœur du président déchu, vient de faire une expérience des plus traumatisantes. Depuis le 4 juillet dernier, il reste cloîtré chez lui, en compagnie de sa petite famille, n’osant plus sortir de peur d’être… assassiné. Ce jour-là, il aurait, en effet, reçu des menaces de mort à peine voilées de la part d’un des fils à Houria Ben Ali et Ajmi Daouas. Face à la gravité de la chose, M. Dhouib a donc porté plainte auprès du procureur de la République et à la police (voir les facsimilés en bas de page), qui ont enregistré son témoignage. Convoqué à son tour par la police, le présumé accusé du nom de Hicham Daouas a tout nié en bloc. Aujourd’hui, le directeur vit donc un enfer. Il ne sort plus de chez lui et ne va plus travailler de peur d’être assassiné. Six mois après la révolution du 14-Janvier, il cherche à dénoncer des méthodes qui n’ont pas bougé d’un iota ; celles d’un clan qui garde toute son influence du côté de Hammam-Sousse et El Kantaoui ; celle de membres de l’ex-famille régnante qui font fi de tout changement, gardant les mêmes habitudes… et le même pouvoir. Selon M. Dhouib, les frères Daouas restent incontrôlables, se pavanent toujours dans ce qui était l’hôtel de leurs parents alors que celui-ci est sous l’autorité directe d’un représentant légal. Selon le directeur du Houria Palace, les neveux de Ben Ali sont allés beaucoup trop loin en continuant à profiter de tous les services que peut offrir l’établissement. Et il n’aurait pas manqué de leur faire la remarque leur rappelant que l’ère Ben Ali est terminée. Voilà comment s’attirer des menaces de mort ! Mais leur influence étant, ils auraient réussi, selon lui à monter tout le personnel de l’hôtel contre lui. Et le voilà face à des employés lui brandissant un "Dégage" à la face. Entre menaces de mort et "Dégage", M. Dhouib ne sait plus quoi faire. Les Ben Ali restent-ils toujours aussi puissants ? Plutôt les Daouas, eux dont le patronyme est bien en place dans cette fameuse liste des 110 personnalités recherchées. Hammadi Dhouib voudrait tirer la sonnette d’alarme de peur de disparaître sans pouvoir dénoncer ceux qui continuent de bomber le torse au vu et au su de tous… Car condamné à rester emprisonné chez lui avec sa famille par peur de représailles du clan Ben Ali, il ne peut reprendre une vie normale qu'à condition, comme il a explicitement demandé, que "la famille Daouas quitte l’hôtel". Six mois après la révolution, le clan Ben Ali and Co reprendrait-il du poil de la bête ?



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