Nice : un citoyen tabassé au cours d'un meeting d'Al Watan !

Nice : un citoyen tabassé au cours d'un meeting d'Al Watan !
National
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Parmi les partis qui garnissent notre paysage politique, certains sont plus critiqués que d'autres. Dans la liste, figure en bonne position le parti Al Watan. Ce parti a été créé le 4 mars 2011 par deux ex-ministres de Ben Ali, Mohamed Jegham et Ahmed Friâa. Ce dernier, ayant démissionné il y a trois semaines, a laissé le champ libre au premier pour être le seul homme fort du parti. Cependant, beaucoup ont du mal avec Al Watan. Qu'importe le programme politique qu'il propose, le parti est peu crédible pour certains. Ce n'est guère étonnant quand la base de ce parti est un composé d'ex-RCD dont le secrétaire général a été ministre de l'Intérieur (1995-1997), ministre de la Défense (1999-2001) et directeur du cabinet présidentiel (1997-1999). Les meetings politiques d'Al Watan ne se déroulent pas toujours dans de bonnes conditions. Jegham, en personne, s'en était plaint en affirmant que son parti était victime de nombreux harcèlements lors de la tenue de ses meetings et a rejeté la faute sur des parties irresponsables qui souhaitent semer la discorde dans les rangs des citoyens tunisiens. Le hic, c'est que ces "harcèlements" ne se passent pas uniquement dans nos contrées. On se souvient de l'épisode de Lyon, au début du mois de juin, où près de 300 Tunisiens se sont rassemblés pour empêcher Mohamed Jegham de tenir une conférence. Hier, dimanche soir, selon NiceMatin, c'est sur la Côte d'Azur qu'un meeting d'Al Watan a dégénéré. En effet, dans cette région où habite une forte communauté tunisienne, Mohamed Jegham termine son discours et invite l'assistance (très restreinte) à poser des questions. C'est là qu'un citoyen tunisien lui pose cette question : « Comment peut-on vous faire confiance alors que vous avez couvert des tortures en tant que ministre de l’Intérieur ? ». Évidemment, Jegham ne lui répond pas. En revanche, il se fait rapidement retirer le micro par les agents de la sécurité. L’histoire ne s’arrête pas là puisque lorsqu'un ami de ce dernier dénonce cette atteinte à la liberté d'expression, il se fait rouer de coups par des vigiles et des militants du parti, avant d'être jeté dehors. Le visage tuméfié, il sera transporté à l'hôpital!



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