L'Africart ravagé : des Islamistes, sans foi ni loi

L'Africart ravagé : des Islamistes, sans foi ni loi
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«Touche pas à nos créateurs» devait être un «événement pour crier son refus de toute censure, pression, agression... à l'encontre de toute personne qui veut s'exprimer, quelque soit la forme de cette expression». Les Islamistes ont pris au pied de la lettre ce désir. Ils se sont exprimés par le vandalisme. En effet, vers 16h45, alors que le public était réuni dans la salle du cinéma l'Africart pour «Touche pas à nos créateurs» avec la projection de deux films, à savoir «Ni Allah ni maître» de Nadia El Fani et «En attendant Abou Zayd» de Mohamed Ali Attassi, un groupe d'une dizaine de barbus ont voulu pénétrer dans le cinéma et se sont vus refuser l'entrée par l'exploitant de la salle, Habib Belhédi, Mounir Bouaziz et une autre personne. Ces extrémistes religieux étaient armés de barres de fer, de pioches et d'autres objets pouvant servir à agresser. Devant ce refus, ils ont fracassé la façade du cinéma, agressé Habib Belhédi à la bombe lacrymogène, selon des témoins, et cassé le guichet. Une huitaine d'entre eux ont pu accéder à la salle de projection et ont menacé les présents, avec une certaine brutalité, de s'occuper d'eux si le film de Nadia El Fani était projeté. Les policiers sont arrivés une demi-heure après le saccage, ce qui est étonnant vu que le cinéma se trouve rue du 18 Janvier 1952, soit à deux pas du ministère de l'Intérieur ! La projection des deux films a quand même eu lieu. Rappelons que, dans son documentaire, Nadia El Fani dénonce ce qu'elle appelle «l'hypocrisie sociale» qui règne en Tunisie et montre son désir que la religion soit une affaire privée tout en mettant à l'index l'article 1 de la constitution qui déclare la religion de la Tunisie est l'islam.




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