Ben Ali, le sauveur de Jeune Afrique !

Ben Ali, le sauveur de Jeune Afrique !
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Comment le magazine Jeune Afrique a-t-il pu éviter la faillite financière ? Une question à laquelle a déjà répondu son fondateur Béchir Ben Yahmed. Mais ce qu’on ne savait pas, ce sont les dessous de ce sauvetage que vient de révéler Le Canard Enchaîné et relayée par Le Figaro. D’après l’hebdomadaire satirique, Zine El Abidine Ben Ali aurait joué un grand rôle dans ce sauvetage et aurait permis au magazine de se relever. Comment est-ce possible ? Dès 1997, alors que Jeune Afrique traverse une grave crise, l’ancien président tunisien aurait carrément obligé des dizaines d’entreprises tunisiennes à faire l’acquisition de 10.500 actions de Jeune Afrique, en difficulté financière. Une manière de renflouer les caisses du magazine ! Le Canard Enchaîné, preuve et témoignages à l’appui, soutient qu’au total, 41 chefs d’entreprise ont été acculés à acheter des actions de Jeune Afrique, et que nombre d’entre eux ont voulu s’en débarrasser quelques années plus-tard. Cet ordre de Ben Ali, bien évidemment appliqué à la lettre, a été supervisé par deux proches du président déchu, comme l’a déjà révélé Ridha Kéfi dans Kapitalis, dénonçant la relation privilégiée et ô combien fondée sur les "juteux contrats de com de Béchir Ben Yahmed et Abdelwaheb Abdallah, ainsi que Oussama Romdhani ex-DG de l'ATCE" ("Tunisie. Ben Ali, Ben Yahmed et nous"). Ancien rédacteur en chef délégué de Jeune Afrique, Ridha Kéfi n'hésite pas à dénoncer "BBY et les siens, qui continuent de pérorer, émargeant sur les régimes qui se succèdent en Tunisie et dans les autres pays africains, tout en jouant, après chaque révolution ou destitution, aux vierges effarouchées". De son côté, Béchir Ben Yahmed, patron fondateur de l’hebdomadaire, a reconnu au Canard Enchaîné avoir noué des contacts serrés avec l’ancien régime tunisien à des fins d’augmentation de capital. Toutefois, pour se défendre, il insiste sur l’aspect assez particulier et peu commode des mécanismes mis en place par les régimes dictatoriaux, qui contrôlent tout. Selon lui, il était en effet difficile de démarcher directement des actionnaires privés en court-circuitant le pouvoir en place.



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