Commerce anarchique: ils sont de retour !

Commerce anarchique: ils sont de retour !
National
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Le calme n’aura pas duré longtemps. Priés de vider les lieux, il y a quelques semaines, les marchands ambulants sont de retour, et de quelle manière ! Les étals de fortune font de nouveau partie du paysage de la capitale. Le commerce parallèle revient en force… On avait atteint un point de non retour, l’anarchie totale en quelque sorte avec des vendeurs ambulants tous les 5 mètres, avec une Avenue Habib Bourguiba, une rue Charles de Gaulle, une rue Jamel Abdennasser, une Porte de France où une Place Barcelone inondées de stands de fortune, d’étals en carton, proposant les produits les plus divers – quasiment tous venus de Chine – mais aussi toutes sortes de friandises, des cigarettes, etc. Les vendeurs ambulants avaient envahi la ville, exprimant ainsi leur droit au travail et à l’existence. Mais en faisant jouer ce droit, ils sanctionnaient des commerçants à l’agonie, ne pouvant plus faire valoir leur droit… au travail. Chacun pour soi et Dieu pour tous, diront certains, l’absence de la municipalité a installé, qu’on le veuille ou pas un certain laisser-aller au cœur de la capitale. Des produits non conventionnels Puis, tout est rentré progressivement dans l’ordre. La capitale a retrouvé ses airs d’antan… Malheureusement pas pour longtemps. Aujourd’hui, le commerce anarchique est de retour. Il revient en force avec des places inondées. Les commerçants se plaignent de cette concurrence déloyale, les passants se plaignent de ne plus pouvoir circuler… Tunis respire le malaise et le désordre avec tout ce qu’imputent des milliers de produits non conventionnels écoulés aux coins de rues. La capitale souffre à nouveau de cette surcharge, de ses déchets laissés là au vu et au su de tous… La municipalité est débordée ! On se doit de stopper l’épidémie même si ce phénomène n’est pas nouveau et n’est pas né le 14 janvier 2011. Le commerce anarchique, les vendeurs ambulants, les stands à même le sol, sont une réalité bien frappante de notre vie quotidienne. Tout le monde s’en est plus ou moins accommodé à quelques exceptions près mais on attend depuis toujours des solutions. Organiser le marché parallèle ? Depuis toujours, la municipalité tente d’endiguer le fléau des vendeurs ambulants. Leur nombre a quasiment été multiplié par dix sur un périmètre pas plus grand que la cité olympique d’El-Menzah. De quoi désespérer les commerçants de tous bords et les passants. La Place Barcelone, la Gare de Tunis, le Passage et de nombreux points de la capitale connaissent une affluence record de vendeurs ambulants. On y trouve de tout, comme ces produits de beauté bas de gamme, nocifs pour la santé et vendus à la criée ou comme ces transistors à 10 dinars et qui vous claquent dans les mains au bout de trois jours. D’où viennent ces produits ? Sont-ils issus de stocks bloqués à la douane ? Des marchandises volées ? Peut-être, et c’est ce qui permet de penser qu’une fois écoulée, toute cette marchandise aura disparue et avec elle ces vendeurs ambulants. Pour l’heure, il sera adéquat que la municipalité s’attelle à mieux organiser tout cela. Pourquoi ne pas éparpiller tous ces jeunes à travers la capitale afin d’éviter la confusion et surtout les bousculades et les fortes densités ?



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