"Censure", le mot n'est plus tabou

"Censure", le mot n'est plus tabou
Tunis-Hebdo
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Censure, ce mot tabou évité par les politiques et redouté par les médias, est devenu la star du web tunisien. Selon Google, la Tunisie est le pays où s'effectue le plus de recherches du mot "censure". Il suffit d’accéder à Google Trends pour savoir qui a le plus utilisé dans ses recherches le mot "censure" et obtenir un classement des pays où les internautes ont le plus mis ce mot dans le moteur de recherche. Sur Google Trends, avec le mot censure dans la case de recherche, on note que la Tunisie surclasse le pays de la langue de Molière, le Royaume chérifien... et les pays anglophones, vu que le mot "censure"est, aussi, un terme anglophone. Difficile de battre ces pays, les Anglo-Saxons ont bâti leur civilisation sur l'anti-censure. Chez nos voisins, l'Algérie n'est pas dans la liste du hit-parade et le Maroc fait mieux que la France. Depuis quelque temps, le mot censure est devenu pain quotidien. Il n’y a pas une semaine, voire un jour, où ce mot n’est pas relaté dans les comptes facebook tunisiens, les forums ou les blogs. Même les médias, dans leur chevauchée gourmande en scoops, bousculent les traditions et en ont fait tout un plat. Dans un sens, cela est vu comme une "libéralisation". Si avant on censurait et on se taisait, aujourd'hui, on censure et on en parle. Entre la privation et la liberté, il y a tout un monde. Toutefois, le débat persiste encore pour ceux qui soutiennent que le seul moyen d’abolir la frustration est d’ouvrir réellement le chemin.



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